De plus en plus répandue en Occident, la méditation est notamment utilisée à des fins thérapeutiques. L’expérience est à la fois mentale et corporelle. Les neurosciences s’y intéressent, et évaluent les changements cérébraux favorisant l’attention et la gestion des émotions.
Qu’est-ce que méditer ?
Alors que de nombreuses traditions contemplatives oublient ou maltraitent le corps, dans la tradition bouddhiste le corps est le lieu essentiel de la pratique méditative. Méditer, ce n’est pas chercher à atteindre un état de conscience particulier, c’est apprendre à arrêter se quitter soi-même pour être présent à son expérience, instant après instant.
Or le corps est ce point d’ancrage qui permet de cesser de se perdre dans le passé ou dans l’avenir pour se rassembler dans le présent. Lorsque la présence au corps s’intensifie, le méditant prend conscience des tensions qui le coupent ordinairement de son expérience immédiate, ce qui lui permet de les relâcher, et par là de retrouver son intégrité, son entièreté.
Plus son attention s’affine, plus les tensions reconnues, à la source des pensées ou suscitées par elles, deviennent subtiles, plus son espace intérieur se décloisonne et se libère. Peu à peu, dans l’expérience du corps éprouvé, la distinction rigide ordinairement perçue entre « esprit » et « corps » se fragilise, jusqu’à disparaître…